De la difficile question du redoublement
encore l'éducation nationale ... !!! et ses réformes et ses échecs .. mais ils vont arrêter quand ???
" Si cela est vu par l'élève comme un jugement négatif sur ses capacités intellectuelles (plus que sur son niveau), comme une année perdue, bref, comme une sanction, il y a peu de chances que le redoublement soit bénéfique. Le comportement de l'entourage a aussi son importance : si l'élève n'a pas le soutient de ses parents, qu'il n'a pas une bonne relation avec son ou ses enseignants, cela peut s'avérer difficile pour lui, d'autant plus qu'il voit tout ses copains monter en classe supérieure, alors que lui doit s'intégrer dans une nouvelle classe où les autres élèves se connaissent déjà et sont plus jeunes que lui.
Le redoublement peut - par contre - être très bénéfique s'il est accepté par l'élève et qu'il a le soutient de sa famille. Cela dépend en grande partie de la maturité de l'élève (un redoublement ne sera pas perçu de la même façon suivant l'élève, suivant son age) et la maturité de la famille (qui est parfois, et malheureusement, bien en deçà de la maturité de l'élève).
Bon élève, je n'ai jamais redoublé. J'ai cependant souvent eu l'occasion d'observer ou discuter avec des redoublants. Certains - souvent des garçons au collège - n'étaient pas du tout intégrés à la classe, pas du tout intéressés au cours. Pour ceux là, le redoublement était une seconde année perdue (et accessoirement perturbaient les autres). Pour d'autres - souvent des filles au lycée en seconde - elles admettaient qu'elles n'avaient rien foutu de leur année passée, qu'elles regrettaient, et je peux témoigner qu'elles s'accrochaient.
On entends souvent les politiques et les médias remettre en cause le redoublement. Au vu du portrait que j'ai dressé en ce début d'article, on comprend bien que cela reste une expérience au succès incertain. Mais cela n'en reste pas moins, en l'état actuel des choses, un outil indispensable. Car faire passer, comme on le préconise souvent, les élèves qui n'ont pas acquis les bases nécessaires pour suivre dans le niveau supérieur est encore plus stérile... Stérile pour l'élève, qui se sent largué donc exclu, donc démotivé. Pour les autres élèves dont il perturbe souvent le travail. C'est impressionnant parfois les ravages produits par les lacunes que se trainent certains élèves sur des années. Il n'y a que regarder les commentaires sur un réseau Facebook pour voir que la plupart des lycéens, de niveau bac, ne maitrisent pas les règles les plus élémentaires de grammaire et d'orthographe (non pas qu'ils ne les connaissent pas, mais ils ne les ont pas intégré de façon réflexe, et donc, s'ils ne font pas d'efforts, écrivent phonétiquement). Le passage automatique n'incite pas non plus les élèves à travailler et à se dépasser. " ...
Tue 15 Oct 2013 06:18:57 PM CEST - permalink -
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