La Génisse, la Chèvre et la Brebis en société avec le Lion
Découverte du texte et surtout illustrations et références donc ...
Jean de la Fontaine nous délivre, une fois de plus, un message au travers de cette Fable, qu'il nous faut réussir à décrypter ET à comprendre.
Il faut aussi cependant réussir à comparer l'original ( Phèdre peut-être ? ) non pas à la " copie " mais à l'interprétation que La Fontaine en a fait, donc, deux textes, pour références. juste à part que la vache devient ou redevient ' génisse ' peu de différences existent in fine ...
La Génisse, la Chèvre et la Brebis en société avec le Lion.
( Fable de Jean de la Fontaine )La Génisse, la Chèvre, et leur soeur la Brebis,
Avec un fier Lion, Seigneur du voisinage,
Firent société, dit-on, au temps jadis,
Et mirent en commun le gain et le dommage.
Dans les lacs de la Chèvre un Cerf se trouva pris.
Vers ses associés aussitôt elle envoie.
Eux venus, le Lion par ses ongles compta,
Et dit : Nous sommes quatre à partager la proie ;
Puis en autant de parts le Cerf il dépeça :
Prit pour lui la première en qualité de Sire ;
Elle doit être à moi, dit-il ; et la raison,
C’est que je m’appelle Lion,
À cela l’on n’a rien à dire.
La seconde par droit me doit échoir encor :
Ce droit, vous le savez, c’est le droit du plus fort.
Comme le plus vaillant je prétends la troisième.
Si quelqu’une de vous touche à la quatrième
Je l’étranglerai tout d’abord.
La Génisse, la Chèvre et la Brebis en société avec le Lion : illustration d'époque par G.Doré ( site: BNF )
La Vache, la Chèvre, la Brebis et le Lion.
( Jean Racine )Les quatre même personnages ... mais .... :)
De plus puissant que toi, fuis la Société.
Qui s’associe à plus puissant,
Doit s’attendre à certain mécompte :
A prouver ce propos suffit le suivant conte.
La génisse, la chèvre et l’être patient,
C’est la brebis que je veux dire,
Avec un lion, grand chasseur,
Firent société. Dans les bois, son empire,
Ils surprirent un cerf d’imposante grandeur.
Parts faites, le lion tint la raison suivante :
« La première est à moi qu’on appelle lion;
Accordez la seconde à ma griffe puissante;
Comme valant le plus, quand vient l’occasion,
Je dois obtenir la troisième;
Si quelqu’un de vous touchait la quatrième,
Je l’en saurais punir. » Ainsi l’improbité
Fut seule à s’emparer du gibier arrêté.
la vache, la Chèvre, la brebis et le Lion : illustration pour le texte de Jean Racine .
( Il n'y a jamais de sûreté dans l'association avec le puissant; cette petite fable montre la vérité de ce que j'avance.
Une vache, une chèvre et une brebis habituée à l'injustice firent dans les bois société avec un lion. Comme ils avaient pris un cerf de grande taille, les parts faites, le lion parla ainsi : « C'est moi qui prends la première puisqu'on m'appelle roi, elle m'appartient; la seconde, comme je suis vaillant, vous me la donnerez; et parce que je suis le plus fort, la troisième me reviendra. Malheur à qui touchera à la quatrième » Ainsi, grâce à sa mauvaise foi, il emporta pour lui seul la proie tout entière... )
( extrait du Livre I de Phèdre de Jean racine, quasi contemporain, quasi concurrent, quasi ... détracteur, publié en 1677 pour la première fois )
Et la Morale est donc ...
Ou doit-on dire ' les morales ' ? ( finalement = NON ... )Une fois de plus, une 'morale' non formulée mais plus qu’implicite, que ce soit chez Jean de la Fontaine, ou que ce soit dans les autres publications parlant du même sujet ...
In Fine : ' Une alliance avec l'un des " puissants " de ce Monde n'est JAMAIS réellement ferme et définitive '.
Chose toute simple à comprendre, chose qui se doit d'être plus que développée, mais surtout chose qui est toujours, malheureusement ( intérêt oblige !!! ) plus que d'actualité ...
;)
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