Le Lion et l’Âne chassant
Découvrons-en le texte, les illustrations, et ... certains commentaires . :) Inspiré de la fable " Le Lion et L’Âne chassant de Compagnie ", écrit par Ésope, reprise une première fois par Phèdre, Jean de La Fontaine nous met de nouveau en scène deux de ses principaux personnages animaliers, dont il fera ensuite une sorte de 'remake' dans le même Livre avec " Le Lion s'en allant en guerre " ...
Le Lion et l’Âne chassant.
( texte de Jean de La fontaine )Le Roi des animaux se mit un jour en tête
De giboyer. Il célébrait sa fête.
Le gibier du Lion ce ne sont pas moineaux ;
Mais beaux et bons Sangliers, Daims et Cerfs bons et beaux.
Pour réussir dans cette affaire,
Il se servit du ministère
De l’Âne à la voix de Stentor.
L’Âne à Messer Lion fit office de Cor.
Le Lion le posta, le couvrit de ramée,
Lui commanda de braire, assuré qu’à ce son
Les moins intimidés fuiraient de leur maison.
Leur troupe n’était pas encore accoutumée
À la tempête de sa voix :
L’air en retentissait d’un bruit épouvantable :
La frayeur saisissait les hôtes de ces bois.
Tous fuyaient, tous tombaient au piège inévitable
Où les attendait le Lion.
N’ai-je pas bien servi dans cette occasion ?
Dit l’Âne, en se donnant tout l’honneur de la chasse ;
Ouï, reprit le Lion, c’est bravement crié.
Si je ne connaissais ta personne et ta race,
J’en serais moi-même effrayé.
L’Âne s’il eût osé se fût mis en colère,
Encor qu’on le raillât avec juste raison :
Car qui pourrait souffrir un Âne fanfaron ?
Ce n’est pas là leur caractère.
Le Lion et l’Âne chassant. ( illustration ).
le lion et l'âne chassant : illustration d'époque de Grandville .
( source : BNF archives )
La morale de la Fable ...
Comme pour toutes les fables de La Fontaine, l'on a l'habitude de parler de " morale ", autrement du message que l'auteur a voulu faire passer ...L'on pourrait donc dire en ce qui concerne celle-ci, comme pour celle de Ésope ou de Phèdre que :
- Ceux qui se vantent auprès de ceux qui savent s’attirent à bon droit le ridicule .
- La vanité est ridicule à un homme sans cœur .
Jean de La Fontaine nous en donne une toute autre légère version que vous découvrirez certainement de votre côté, pouvant ensuite la développer davantage ... :)
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