FRANCE : le taux de chômage ne fléchit toujours pas !
L'économie française crée peu d'emploi, et la population active a tendance à croitre, du fait d'une natalité et soutenue. Pourtant, l'an passé, François Hollande a fait le pari, optimiste, d'un retournement de la hausse du chômage à l'horizon d'un an. Mais les réformes mises en place peinent à convaincre, et quand bien même elle se révéleraient judicieuses, elles ne pouvaient produire leur effet en une année, dans une conjoncture mondiale quelque peu atone.
Pour ma part, je suis assez peu convaincu par la plupart des actions mises en œuvre. Pour réduire le chômage, il faut agir sur plusieurs volets : mettre en place un environnement économique favorable aux entreprises et mieux former les gens pour qu'ils soient créateurs de richesses dans ces entreprises.
Concernant l'environnement économique, le compte n'y est pas. François Hollande a toujours dit qu'il n'était pas favorable à la TVA sociale. C'était pourtant, il me semble, un excellent moyen de transférer des charges qui pèsent sur les salaires vers la consommation, et donc une grande partie des produits fabriqués à l'étranger. Une taxe donc, qui aurait porté aussi sur le salaire de l'ouvrier Roumain qui produit des Dacia et de l'ouvrier Chinois qui fabrique la plupart des produits que j'ai dans ma maison. Au lieu de ça, la pression fiscale en France s'est accentuée (difficile de faire autrement vu qu'il faudra bien à un moment rembourser l'énorme dette accumulée depuis 40 ans) et la machine économique s'enraye. Trop d’impôts tue l'impôt, et surtout la popularité du gouvernement. Vu que l’embellie tarde à se faire jour, le gouvernement aura bien du mal à jouer le deuxième temps du quinquennat de François Hollande, qui se voulait plus social.
Pour que la reprise se fasse, il faut aussi revaloriser l'image des entreprises et des entrepreneur dans ce pays. L'image "Lutte Ouvrière" des patrons face au prolétariat est encore bien tenace. Mais les choses ne sont pas si caricaturales. Les chefs d'entreprises cherchent - comme tout le monde - à gagner de l'argent, mais ce ne sont pas tous des monstres inhumain. Beaucoup font face aux mêmes difficultés que leurs employés, avec des difficultés pour boucler les fins de mois, pour se verser un salaire, pour payer les fournisseurs et rembourser les emprunts. Certains font même peser ce risque sur leurs familles puisque leurs biens personnels servent parfois de garantie pour les emprunts professionnels. Il faut inciter les gens à devenir entrepreneurs. Non plus en allégeant les procédures administratives - beaucoup de travail a été fait dans ce sens ces dernières années - mais en leur facilitant les choses, en baissant les charges, et en ne les accablant pas quand ils ont le bonheur de réussir. Pour le coup, ce dernier point n'est pas du ressort du gouvernement, mais de notre société toute entière. Je connais beaucoup de personnes parties à l'étranger - au Canada ou en Asie - qui n'ont pas eu de difficultés à monter leur entreprise et qui ont été super bien accueillis. Puisse notre pays pouvoir en faire de même, pour que les français qui veulent créer ne se sentent pas mieux hors de nos frontières pour le faire...
Mon 30 Dec 2013 03:45:05 PM CET - permalink -
-
http://www.tizel.net/index.php?post/2013/12/27/Le-taux-de-ch%C3%B4mage-ne-fl%C3%A9chit-pas